Frédéric
Frédéric Bazin
Coordinateur tri sélectif

Moins de déchets dans la salle de bains : une habitante nous confie ses techniques

À l’occasion d’un déplacement en pied d’immeuble, j’avais rencontré Sabine, une habitante du 12e qui m’avait semblé très impliquée sur le sujet du tri. Elle m’avait notamment expliqué que depuis plusieurs mois, elle avait diminué drastiquement les déchets de sa salle de bains. Je suis retourné la voir pour en savoir plus ! 

Quel a été le déclencheur dans votre projet de réduire les déchets de la salle de bains ?
Honnêtement, les photos des océans de plastique. Et de se dire que c’est à cause de nous. Je me suis dit qu’on pouvait pas continuer comme ça.

Quelle a été votre méthode ? Changer tout d’un coup ? Ou progressivement, objet après objet ?
Déjà, je tiens à préciser que je ne suis pas à « zéro déchet » dans ma salle de bains. C’est encore trop difficile de n’avoir aucun emballage. Et ma méthode a été progressive. En fait, j’ai commencé à fabriquer mes propres produits ménagers il y a un an. Et à réduire les déchets de la salle de bains en juin.

Ça concerne quels types d’objets ?
Plein ! La crème hydratante, le gel douche, le savon pour les mains, le shampooing, le gommage, le démaquillant, les cotons. Dès que je suis arrivée à la fin de ces produits, je n’en ai plus racheté.

Donc vous avez commencé à fabriquer ces produits vous-mêmes ?
Oui, je trouve tous les ingrédients en magasins bio. Mes produits phares, c’est une plante d’aloe vera (qu’on m’a offerte) et de l’huile de coco. J’utilise ces 2 produits ensemble : ça me fait à la fois ma crème pour le visage, le corps, le démaquillant, et ça fait aussi déo ! C’est très efficace.

Depuis un mois et demi, je fabrique aussi mon propre shampooing. Là aussi, j’ai tout trouvé en magasin bio : de l’argile, de l’huile, du vinaigre de cidre, du citron, des huiles essentielles. Le seul plastique qu’il y a, ce sont les bouchons des huiles essentielles. Et puis pour les cotons, je me suis procuré des cotons en tissu lavable.

Et pour la douche ?
Du savon solide, tout simplement. Pareil pour les mains. Je vérifie que les produits sont 100% naturels, et que l’emballage est en carton.

Il y a des choses que vous n’arrivez pas encore à faire ? Est-ce que vous avez rencontré certaines difficultés ?
Le dentifrice. J’ai commencé à le fabriquer mais je ne suis pas satisfaite du résultat. Pareil pour la brosse à dents : j’utilise une brosse électrique et ça, je vais avoir du mal à m’en passer pour l’instant. J’ai essayé la brosse à dents en bambou mais je n’aime pas trop ça. Ça s’améliorera peut-être avec le temps.

À la maison, j’ai un fils adolescent, et lui a encore un peu de mal avec le shampooing. Ça ne mousse pas en fait, donc on n’est pas habitué. Et puis pour que ça fonctionne bien, il faut le garder 20 minutes sur la tête avant de rincer. Moi je m’y suis faite mais c’est vrai que ça demande un peu d’organisation.

Mais dans l’ensemble, tout ça se fait progressivement. Et c’est même amusant d’essayer de faire les recettes ensemble, de tester.

Il y a eu des ratés ?
Oui sur le shampooing. La 1ère fois j’avais pas compris que c’était pour plusieurs semaines donc j’ai mis toute la préparation sur la tête. Une vraie galère pour rincer ! En fait, avec l’équivalent d’un demi pot (format pot de confiture), ça nous fait environ 2 semaines d’utilisation, pour 2 personnes. D’ailleurs, j’en profite pour dire que je garde tous mes bocaux à confiture pour pouvoir conserver mes produits dedans.

Vous utilisez du maquillage ?
Seulement du mascara. Et je n’ai pas encore trouvé la recette pour le fabriquer moi-même.

Du coup, il vous reste quoi comme déchets ?
Les tubes de dentifrice, les têtes de brosse à dents et le carton des savons. Et bien sûr, les protections hygiéniques ! Pour l’instant, je n’ai pas passé le cap des solutions alternatives (et pourtant, il y en a : les cups, les culottes spéciales).

Quels conseils vous pourriez donner à des gens qui ont envie de réduire aussi leurs déchets ?
Déjà, ne plus acheter les crèmes de jour, les anti-rides, etc. Ce qu’il y a à l’intérieur, c’est très mauvais en fait. Pour nous et pour la planète. En utilisant juste de l’huile de coco, j’ai le même résultat. C’est très hydratant, et non irritant. Avant d’en appliquer sur le corps ou le visage, je conseille quand même aux personnes qui commencent de faire un test sur une petit partie, pour vérifier que la peau réagit normalement. Et puis évidemment, au niveau du prix, c’est très avantageux aussi.

Vous faites comment concrètement ?
Ma base c’est l’huile de coco, j’en mets un peu sur un coton ou même dans le creux de la main. Et parfois, j’ajoute un peu de gel d’aloé vera (il faut fendre les tiges). Hydratation garantie ! Et comme je le disais, on peut l’utiliser pour le visage, le corps, en démaquillant et en déo.

Merci à Sabine d’avoir partagé ses habitudes et ses conseils avec nous. De mon côté je trouve que ça donne plein de bonnes idées ! Si vous avez des questions, ou vous-mêmes des choses à partager sur ce sujet, je vous encourage à le faire dans les commentaires ! Et nous parlerons peut-être, si ça vous intéresse, de la recette pour fabriquer son shampooing ! 🙂 

Un commentaire pour “Moins de déchets dans la salle de bains : une habitante nous confie ses techniques”

  1. Gally

    Merci Sabine et Frédéric pour toutes ces infos.
    Sabine, si votre fils a encore du mal avec le shampooing fait maison, il y a des alternatives au flacon traditionnel. J’ai récemment testé les shampooings solides de la marque Lamazuna : ça ressemble à de petits cannelés, emballés dans un carton tout simple. Tous les ingrédients sont d’origine naturelle et ça dure plus longtemps qu’un shampooing liquide. C’est un peu plus cher que les flacons vendus dans les grandes surfaces mais c’est vraiment bien (promis, je n’ai pas de part dans cette société ;-))
    Ils ont une boutique dans Paris je crois. Et sinon, plusieurs magasins (dont Altermundi) en vendent.

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